traitementEn affirmant que, en moyenne, les fonctionnaires ont perdu 13 % de leur salaire sur les dix dernières années, Thierry LEPAON a parfaitement retranscrit la réalité.

De janvier 2000 à décembre 2012 inclus, la valeur du point d'indice a reculé d'exactement 13,28 % par rapport à l'indice des prix à la consommation hors tabac.

Or, le point d'indice est strictement le seul élément de rémunération commun à tous les agents de la Fonction publique. Le reste, tout le reste, est constitué par un ensemble d'éléments variables, aléatoires ou individuels.

Dire que les revenus salariaux ont progressé en intégrant, par exemple, dans le calcul, une réforme statutaire concernant quelques milliers d'agents et en proratiser le bénéfice aux 5 millions d'agents de la Fonction publique est inexact et peu honnête. Idem pour le tiers ou le quart des agents qui bénéficient, à titre personnel, d'une promotion ou d'un avancement à l'ancienneté.

D'ailleurs, c'est si vrai, que ces modes de calcul n'existaient pas de la Libération au début des années 90 et qu'ils n'ont été mis en avant que lors de la désindexation de la valeur du point d'indice.

Les conséquences des politiques successives qui s'appuient sur ces arguties fallacieuses, c'est un million d'agents au SMIC qui, en outre, mettent plus de 15 ans pour progresser de moins de 20 euros nets mensuels ou les cadres de catégorie A recrutés à 12, 5% au dessus du SMIC depuis le 1er janvier 2013.

Oui, décidemment, Thierry LEPAON a bien raison de déclarer que « l'heure de la mobilisation a sonné pour les fonctionnaires ».